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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 09:58

C'est officiel, nous sommes dans le journal de Fontenay ! A la rubrique Initiatives... c'est bien non ? Et en plus il y a plein d'autres nouvelles théâtrales à commencer par l'arrivée de la nouvelle directrice du Théâtre des Sources (bienvenue... même s'il s'agit d'un retour...).

Mais, surtout, voici que j'apprends que nous ne sommes pas les seuls sur Fontenay à monter une pièce de Supervielle.

J'adore ! Début septembre, quand je me suis lancé dans l'aventure de La première famille, autant vous dire que je me rongeais les ongles. N'avais-je pas tirer le mauvais lièvre avec cet obscur auteur qui entre dans la catégorie de ceux dont on connaît le nom mais dont on ne connaît pas le moindre vers ? Et dont le théâtre est aussi connu des amateurs que le serait pour un lecteur même assidu de l'Equipe, la date de la prochaine rencontre de curling entre la Slovénie et le Canada (j'ai choisi ces deux pays parce que dans la pièce, il y a un ours et un renne... ok ?). Et voilà que maintenant, on est à la limite du festival Supervielle. Quelle autre ville en France peut se targuer de proposer un tel hommage ?

 

Allez voir La Belle au Bois, venez voir La Première Famille en attendant de voir peut-être un jour une représentation de la fresque historique que notre bon Jules a écrit sur Bolivar !!!

 

En attendant, voici un extrait de sa poésie (pour que vous puissiez apprendre au moins un vers...) :

 

Et des milliers de bourgeons viennent voir ce qui se passe au monde


Car la curiosité de la Terre est infinie.


Et l'enfant naît et sa petite tête mal fermée encore


Se met à penser dans le plus grand secret parmi les grandes personnes tout occupées de lui.


Et il est tout nu sous la pression exigeante de la lumière du jour


Tournant de côté et d'autre ses yeux presque aveugles au sortir de la nuit maternelle,


Emplissant la chambre, comme il peut, de ce vagissement venu d'un autre monde.


Et bien que parachevé, il s'ouvre encore à la fragilité dans ses délicates fontanelles


Tout en fermant très fort ses petits poings comme un homme barbu qui se met en colère.


Et sa mère est une géante bien intentionnée qui se dresse dans l'ombre et l'assume dans ses bras,


Encore stupéfaite d'entendre cette chair séparée qui a maintenant une voix,


Comme un pêcher qui entendrait crier sa pêche,


Ou l'olivier, son olive...

 

 

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